Le 23 février 2017, j’ai publié un article intitulé « Les courtiers immobiliers y compris ceux de Proprio Direct en ont plein les bras avec DuProprio ». Pas besoin de vous dire que je ne me suis pas fait de nouveaux amis.

Toutefois, en tombant sur la vidéo ci-dessous, publiée sur Facebook, par l’Agence Remax Griffintown, je me suis franchement dit que certains courtiers immobiliers et, agences immobilières traditionnelles du Québec, n’ont toujours rien compris.

M’accuser de diffamer à travers mes articles, c’est très facile. Nombreux sont ceux qui le font d’ailleurs. Mais, quand une agence immobilière qui se présente comme étant «quasi favorite» publie une vidéo à travers laquelle, elle fait de la fausse représentation à grande échelle pour tromper des clients potentiels qu’elle prend, de toute évidence, pour des ignorants de la pire espèce, vous voulez que je me la ferme ? Et bien, ne comptez pas sur moi. Car, vous risquez d’attendre toute votre vie.

Pour votre information, toute suite après avoir visionné la vidéo pour la première fois sur la page Facebook de Remax Griffintown, j’ai publié un commentaire en dessous de celle-ci pour leur signaler, entre autres, que l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) n’est pas un ordre professionnel et que, donner des conseils juridiques est un acte réservé aux avocats et aux notaires.

Vous comprendrez que, depuis, ce commentaire a été effacé par les administrateurs de la page Facebook de Remax Griffintown.

Aussi, quand j’ai vu que la vidéo a aussi été diffusée sur LinkedIn par un gestionnaire de Remax Griffintown qui fait partie de mon réseau, j’ai publié un commentaire en dessous de celle-ci pour gentillement, lui suggéré de l’enlever en ligne, et ce, pour les même raisons mentionnées ci-dessus..

Cette fois-ci, je crois avoir eu plus de chance. Il y a une forte chance que la vidéo ait été effacée par le gestionnaire de Remax Griffintown en question parce que, depuis, je n’y arrive plus à la retrouver.

Cette vidéo et les fausses représentations qui y sont faites

Je vous invite bien sûr à écouter attentivement l’intégralité de la vidéo, avant de lire la suite de l’article. Ainsi, vous verrez mieux de quoi je parle. Évidemment, je ne condamne pas tout son contenu.


Les courtiers font partie d’un ordre professionnel, en parlant de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ)

Il existe actuellement 46 ordres professionnels qui encadrent 54 professions régies par le code des professions, au Québec et, l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) n’en fait pas partie.

Pour consulter la liste de ces 46 ordres professionnels, n’hésitez pas à cliquer sur le lien ci-contre : Les ordres professionnels – Les professions réglementées – Définition et liste

En ce qui a trait au véritable statut de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) et son évolution depuis sa création, pour en apprendre davantage, vous pouvez cliquer sur le lien suivant : Historique de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ)

Les courtiers immobiliers donnent des conseils juridiques à leurs clients

L’article 128. 1. a) de la Loi sur le Barreau (RLRQ, c. B-1) énonce clairement les actes exécutés pour le compte d’autrui qui sont du ressort exclusif de l’avocat en exercice ou du conseiller en loi. En haut de cette liste, se trouve : « donner des consultations et avis d’ordre juridique ». Des courtiers immobiliers, à moins d’être des avocats ou des notaires aussi, ce qui est possible, ne sont donc pas habilités à « donner des consultations et avis d’ordre juridique » : c’est carrément illégal.

 

Ça ne vaut même pas la peine que j’élabore plus sur cette vidéo. Je vous conseille simplement d’être attentif et vigilant. Les courtiers immobiliers ne font ni partie d’un ordre professionnel ni ne sont habilités à vous donner des conseils juridiques. Dans un prochain article, je vous promets de vous expliquer ce qu’un courtier a le droit de faire.

 

Bon à savoir

Les articles 188 et suivants du Code des professions prévoient notamment qu’une personne, qui n’étant pas membre d’un ordre professionnel, annonce ou laisse croire qu’elle en est membre, commet une infraction pénale. Pour une première infraction, la peine imposée par la Cour du Québec en cas de culpabilité est une amende d’une amende d’au moins 1 500 $ et d’au plus 20 000 $ ou, dans le cas d’une personne morale, d’au moins 3 000 $ et d’au plus 40 000 $. En cas de récidive, le minimum et le maximum de l’amende sont portés au double. Il en est de même pour une personne qui pose des actes qui sont du ressort des professions d’exercice exclusif.

Source : Code des prodessions